Film en compétition
Evolution
Kornél Mundruczó
Chef Op : Yorick Le Saux
Hongrie
2021
1 h 37
VOST
Version restaurée 4K
Jeu. 3 Mars
Megarama
20H30
Dans un souterrain humide, des hommes frottent le sol et les murs avec une vigueur dérangeante. Que cherchent-ils à effacer ? Soudain, un cri d’enfant résonne. Éva, deux ans, a survécu à l’enfer. Dehors, c’est Auschwitz libéré par l’Armée rouge… À la fois sensible et mystérieux, Évolution, à travers l’adolescent Jonas, permet aux générations nouvelles de se réconcilier avec le passé. Le spectateur en éprouve un sentiment d’apaisement qui fait le charme incontestable de ce récit à trois voix.
En avant-première
- Réalisateur : Kornél Mundruczó
- Image : Yorick Le Saux
- Scénario : Kornél Mundruczó
- Musique : Dascha Dauenhauer
- Avec : ili Monori, Annamária Lang
Critique(s)
Mundruczó revient avec un drame puissant retraçant trois générations d’une famille, d’un souvenir surréaliste de la Seconde Guerre mondiale à Berlin, de nos jours, incapable de traiter leur passé dans une société toujours aux prises avec les blessures de son histoire.
Comme l’eau qui relie chaque épisode de ce triptyque, la mémoire et l’identité sont fluides, et la façon dont nous nous y rapportons peut noyer ou transporter.
Le cinéaste est à l’aise dans la noirceur. Il filme comme on boxe. On sort de la salle groggy. (Le Figaro, 12 juillet 2021)
Transmission des traumatismes, désir et possibilités de s’en affranchir, devoir de mémoire et envie de s’alléger d’un poids très lourd, silence et incontinence verbale, inondation et incendie : Évolution tire de très nombreux fils de douloureuses et complexes réflexions et explore avec une rare intensité un sujet écrasant. Mis en scène avec une virtuosité et une créativité immersive étourdissantes (Yorick Le Saux à la direction de la photographie), le film met parfois la barre très haut dans le registre de l’âpreté, de l’impétuosité et la radicalité, mais c’est ainsi qu’il réussit à ouvrir une fenêtre très personnelle sur de nouveaux horizons, pour un sujet monstrueusement universel.Fabien Lemercier, cineuropa.org