Focus cinéma

Le silence des autres

Almudena Carradeco et Robert Bahar

Chef Op : Almuneda Carradeco

Espagne
2019
1h35
VOST

Jeu. 3 Mars
Megarama
10H00

Une très vieille femme marche le long d’une route à travers la campagne. Elle s’arrête. C’est là que sa mère, fusillée par les franquistes, a été jetée, le 21 septembre 1936, dans une fosse commune par-dessus laquelle file aujourd’hui la nationale de Buenaventura, dans la province de Tolède. Jamais elle n’a pu lui donner une digne sépulture… le film d’une Espagne prête à affronter son passé franquiste.

 

À la chute de la dictature, la loi d’amnistie de 1977 a bâillonné, au nom de l’unité nationale et de la démocratie, les survivants. L’Espagne devait renoncer à sa mémoire. Devant l’inertie de la justice espagnole, des survivants décidèrent de porter l’affaire devant la justice argentine au nom de la compétence universelle des états en matière de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité. La constitution du dossier d’accusation est chroniquée sans emphase, jusqu’à approcher l’essence du « travail de mémoire » indispensable pour les survivants.(Le Monde, 13 février 2019)

Critique(s)

Nous avons travaillé de manière très artisanale, je m’occupais de l’image et mon mari, Robert Bahar, du son. Cela nous a permis d’être très proches de ceux que nous filmions et c’était notre projet : raconter ce que la loi d’amnistie a provoqué en Espagne, non pas à travers des thèmes ou des idées, mais à travers des gens. Cette manière de revisiter l’histoire du pays sans jamais perdre de vue les destins individuels, les émotions humaines, a séduit Pedro Almodovar. Ils ont découvert le film au moment où nous allions le finir, ils en sont tombés amoureux et ils sont devenus nos anges gardiens. Nous soutenir était, pour eux, une façon de prendre part à un mouvement qui existe dans la société espagnole : aujourd’hui, les gens sont prêts à replonger dans le passé douloureux que nous évoquons, à parler de la mémoire, de l’oubli, des crimes du franquisme, des droits de l’Homme et du besoin de justice.Frédéric Strauss, Télérama, 8 décembre 2020

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