Film des invités
Barry Lyndon
Stanley Kubrick
Chef Op : John Alcott
Grande Bretagne, USA
1976
3h07
VOST
Ven. 8 mars 2024
Megarama - 13H30
Dans l’Irlande du XVIIIe siècle. Redmond Barry, gentilhomme désargenté et impulsif, doit fuir son village à l’issue d’un duel. Il s’engage dans l’armée britannique comme simple soldat, prélude d’un parcours mouvementé qui va le conduire sur le continent, alors en proie à la guerre de Sept Ans. Le jeune homme va tenter coûte que coûte de s’élever dans la société.
- Réalisateur : Stanley Kubrick
- Image : John Alcott
- Scénario : Stanley Kubrick
- Musique : Leonard Rosenman
- Avec : Maria Berenson, Ryan O'Neal, Patrick Magee
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Oscars pour la photographie, la musique, les décors, les costumes, Los Angeles 1976
Meilleur réalisateur, meilleure photographie, BAFTA 1976
Projection en présence de Jean-Marie Dreujou (AFC) directeur de la photographie – Rémy Chevrin (AFC) directeur de la photographie et N. T. Binh journaliste à Positif
Critique(s)
Kubrick est le grand cinéaste sceptique et désenchanté de l'illusion humaine la plus forte, celle qui pense résoudre ou organiser le monde par des principes éclairés, généreux, ou rationnels. Kubrick indique bien que tout cela n'est que du théâtre, une mascarade cachant une lutte violente en arrière-plan.France-Soir, Yannick Rolandeau, novembre 2022
Avec ce récit picaresque tiré d’un roman de William Makepeace Thackeray, le grand Kubrick s’attaquait au cinéma romanesque en costume pour en donner sa version, évidemment à nulle autre pareille. Paysages, atmosphères intérieures, éclairages à la bougie : l’effort de la mise en scène se porte, spectaculairement, sur des sujets picturaux, comme si la caméra avait traversé le temps et adopté l’esthétique du passé.Télérama, Frédéric Strauss, avril 2021
La distanciation érigée en dogme se retrouve dans la forme, au demeurant, somptueuse du film. La musique est délibérément anti dramatique ; les gros plans, rares, se transforment systématiquement par la grâce d'un zoom arrière en plans larges, dignes des tableaux d'un Gainsborough ou d'un Turner, et dont la majesté renvoie les personnages à leur petitesse physique et morale.Libération, Samuel Douhaire, mai 1998