Film restauré
Le Messager
Joseph Losey
Chef Op : Gerry Fisher
Royaume-Uni
1971
1h56
VOST
Version restaurée 4K
Samedi 04 mars - 16h
Megarama
Dimanche 05 mars - 20h30
Megarama
Un jeune garçon de milieu modeste va servir de messager a une jeune fille aristocrate qui vit des amours impossibles. Sur un scénario d’Harold Pinter, le réalisateur semble découvrir le soleil, la paix, l’infinie délicatesse des gestes et des mots ; on se croirait dans Henry James, ses subtilités, ses méandres.
- Réalisateur : Joseph Losey
- Image : Gerry Fisher
- Scénario : Harold Pinter
- Musique : Michel Legrand
- Avec : Julie Christie, Alan Bates
-
Palme d’or, Festival de Cannes 1971, Prix du meilleur scénario, meilleur second rôle masculin (Edward Fox), meilleur second rôle féminin (Margaret Leighton) et meilleur jeune espoir (Dominic Guard), BAFTA Awards 1972
Critique(s)
Sous la splendeur du décor, le malaise s’insinue, pourtant, tel un poison. Escaliers interminables sous les tableaux de maîtres, passages dérobés derrière les boiseries, jardins sauvages. En quelques plans d’une beauté virtuose, Joseph Losey traque la pourriture dans les replis de la soie. Et le château devient la métaphore de deux univers également impénétrables pour Leo : la classe dominante et le monde des adultes.
Télérama, Mathilde Blottière, avril 2021
A l’opposé du film en costumes académique que l’on pourrait craindre, Le Messager reste d’une grande modernité. Au milieu de ce monde de conventions, le regard de Losey et Pinter est si réaliste, si dénué de complaisance, que notre esprit est sans arrêt stimulé : tout est dans le non-dit, dans les regards furtifs, dans la crainte, derrière une attitude badine (…)
DVD Classik, Claude Monnier, mai 2022
Avec une fluidité impressionnante, comme si sa caméra était un œil tout-puissant, Joseph Losey examine ainsi la naissance d’une blessure d’enfance, mais aussi celle d’un érotisme juvénile solaire, grâcieux. C’est dans la coexistence de ces forces contraires – l’émotion des premières fois accompagnée du traumatisme de l’entrée dans le monde adulte – que le film trouve toute l’élégance de sa nuance.
Trois couleurs, Léa André-Sarreau, mai 2022